…on peut se dire qu’il n’y a qu’un pas.
En interviewant récemment la violoniste baroque Amandine Beyer pour le magazine Transfuge, Amandine me confiait qu’elle envisageait le métier de musicienne comme celui de thérapeute. Un métier de “soin” par les sons.
Une très belle philosophie !
Mais au-delà de l’impact sur les auditeurs, il y a aussi un impact sur nous, interprètes.
La qualité d’écoute d’un public est un facteur essentiel dans un concert. Il y a une corrélation entre la réception et la production de la musique. Un effet rétro-actif !
Au plus le public écoute, est en état de réception, au plus l’interprète entre en résonance et se livre.
Et cela se produit de manière magique, notamment dans des cadres hors de toute logique de consommation.
Dans des lieux comme des hôpitaux ou en prison, où les états émotionnels sont bien différents d’autres contextes de société, le fait d’amener de la musique place la rencontre sur un tout autre niveau de communication et d’échange.
La musique n’est plus un bien à consommer, une source de divertissement (au sens d’entertainment). Si elle est divertissement, c’est au sens le plus métaphysique du terme.
On est au niveau des “nourritures spirituelles”, mot de Walter Benjamin, dont je vous parlais déjà dans mon article “La musique classique en procès”.
La suite dans le prochain article ! (…)
Je vous raconterai plus en détail mon expérience des ateliers et concerts en prison !
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